Portant sur la période 2024-2027, le contrat stratégique de filière a été signé le 6 mai dernier par les ministres de l’Économie, du Travail et de l’Industrie, les représentants de l’industrie automobile et les syndicats. Avec la fin des ventes de véhicules thermiques à partir de 2035 en Europe, le gouvernement se fixe le cap des deux millions de voitures électrifiées produites chaque année en France en 2030.
Multiplier par quatre les ventes de véhicules électriques
Dans la lignée du précédent contrat qui portait sur la période 2018-2023, l’État se fixe aujourd’hui de nouveaux objectifs concernant le développement du véhicule électrique.
Après une première phase d’adoption, le gouvernement entend désormais passer la seconde en matière d’électrification du parc automobile avec en ligne de mire la décarbonation de l’industrie et des services.
Le nouveau contrat de filière souligne ainsi trois priorités pour le secteur automobile : la poursuite de l’adoption du véhicule électrique en France d’ici 2035, la fabrication d’une part croissante (20 silhouettes électriques annoncées par les constructeurs) et l’amélioration des relations contractuelles entre sous-traitans et donneurs d’ordres.
Dans ce contexte, la feuille de roule s’articule autour de plusieurs axes majeurs tels que la compétitivité et l’innovation, le développement des compétences et les reconversions de salariés, la souveraineté de la filière, l’économie circulaire et le renouvellement du parc automobile en lien avec les nouvelles formes de mobilité.
L’accessibilité des véhicules électriques reste au centre des préoccupations pour le gouvernement qui s’engage également à maintenir durant cette période les dispositifs de soutien à l’achat et à la location longue durée de modèles neufs zéro émission tels que le bonus écologique ou encore le leasing social.
Pour accélérer la transition énergétique et écologique, l’État ambitionne en ce sens de multiplier par 4 les ventes de véhicules particuliers 100% électriques d’ici fin 2027 en passant de 206 000 en 2022 à près de 800 000 en 2027.
Une montée en puissance qui vise par ailleurs à multiplier par 6 d’ici fin 2027 les ventes de véhicules utilitaires légers électriques pour passer de 16 500 en 2022 à plus de 100 000 en 2027.
Avec AutoJM, achetez votre auto neuve jusqu’à -39% ! – Voir nos offresUn contrat stratégique visant à développer les infrastructures de recharge
Dans un contexte de concurrence internationale exacerbée et face à la compétitivité des véhicules électriques chinois notamment, le nouveau contrat stratégique vise à soutenir la filière automobile française qui se trouve à un moment charnière de son évolution.
Il comporte en outre un objectif de 400 000 points de recharge publics et privés à l’horizon 2030 avec la reconduction du programme ADVENIR ainsi qu’une enveloppe de 200 millions d’euros supplémentaires pour accompagner cette dynamique de déploiement.
L’installation de 25 000 points de recharge d’une puissance d’au moins 50 kW d’ici fin 2027 constitue également un défi pour le gouvernement.
Pays le plus attractif d’Europe pour la cinquième année consécutive, la France entend clairement gagner en compétitivité en incitant les industriels à investir pour produire dans l’Hexagone les batteries et les véhicules électriques de demain.
Au premier trimestre 2024, les ventes de voitures électriques et hybrides rechargeables ont en effet dépassé les trois millions d’unités dans le monde, ce qui représente une augmentation de près de 25% par rapport au premier trimestre 2023 (+ 15% en France).
À l’échelle internationale, près de 17 millions de véhicules électriques pourraient être vendus en 2024 contre 14 millions l’an passé.
