Véhicules électriques : retour des aides fiscales en Allemagne ? 

voiture electrique

La transition écologique reste un défi complexe pour l’industrie automobile, particulièrement en Europe, où de nombreux pays ont réduit ou supprimé les aides financières à l’achat de véhicules électriques. Pourtant, face à des résultats alarmants, certains gouvernements envisagent de faire machine arrière. En Allemagne, la réintroduction des aides fiscales pour les professionnels semble devenir une priorité pour tenter de sauver son industrie automobile en difficulté. 

Peugeot 208 Jusqu’à -40% sur votre voiture neuve & d’occasion avec AutoJM

 

L’Allemagne face à l’effondrement des ventes

Olaf ScholzEn Allemagne, les aides à l’acquisition de véhicules électriques avaient été supprimées subitement fin 2023. Cette décision, motivée par des restrictions budgétaires, a provoqué un effondrement des ventes dès début 2024. Le mois d’août a également marqué un tournant alarmant : une chute de près de 70 % des immatriculations de véhicules électriques a été enregistrée. 

Cette situation a donc poussé le gouvernement d’Olaf Scholz à réagir rapidement. L’un des plus grands constructeurs automobiles allemands, Volkswagen, a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme en annonçant de possibles fermetures d’usines. Pour éviter une crise industrielle majeure, Berlin s’oriente désormais vers des mesures ciblées pour encourager les professionnels à adopter des véhicules électriques. 

Des allégements fiscaux au lieu de bonus

Plutôt que de réintroduire les bonus écologiques pour tous, le gouvernement allemand a décidé de miser sur une approche différente : des allégements fiscaux destinés uniquement aux professionnels. Ces nouvelles mesures prévoient un système d’amortissement fiscal avantageux : les entreprises pourront ainsi déduire 40 % de la valeur d’un véhicule électrique dès la première année, un taux qui diminuera progressivement pour atteindre 6 % à partir de la sixième année. 

Cette stratégie semble répondre à un double objectif : soutenir le secteur automobile tout en encourageant les flottes professionnelles à se tourner vers l’électrique. En revanche, les particuliers ne bénéficieront pas de ces mesures, signe que le gouvernement veut cibler son aide de manière précise et limiter l’impact sur le budget de l’État. 

Qu’en est-il en France ?

En France, les aides pour les professionnels ont également subi des restrictions. Depuis le bonus écologiquedébut de l’année 2024, le bonus écologique pour les entreprises a disparu, bien qu’il reste possible d’immobiliser une voiture électrique dans les actifs d’une société. Les entreprises françaises peuvent toujours bénéficier de certaines mesures fiscales, comme des plafonds de déductibilité des amortissements corrélés au taux d’émission de CO₂. Ces plafonds vont de 30 000 euros pour des émissions inférieures à 20 g/km à seulement 9 900 euros pour les véhicules très polluants. De plus, les batteries de véhicules électriques peuvent être isolées comptablement et amorties à 100 %, offrant un avantage non négligeable. 

Cependant, le gouvernement français pourrait lui aussi revoir sa position. Mais pour l’instant, aucune décision claire n’a été prise, au vu du contexte politique qui reste incertain. En effet, le Projet de Loi de Finances 2025 est toujours en discussion et la confirmation des détails du malus n’est pas attendue avant la fin décembre.

Les enjeux pour l’industrie automobile européenne

Ces ajustements fiscaux témoignent de la fragilité de la transition vers les véhicules électriques. En Allemagne comme en France, les gouvernements doivent jongler entre leurs engagements environnementaux et la nécessité de soutenir des industries automobiles stratégiques pour leurs économies. Si l’Allemagne semble adopter une approche proactive en ciblant les professionnels, il reste à voir si cette stratégie suffira à inverser la tendance. 

Pour les entreprises, ces nouvelles mesures, qu’elles soient fiscales ou sous forme de subventions, pourraient représenter une opportunité d’électrifier leurs flottes tout en réduisant leurs coûts. Néanmoins, le défi de démocratiser l’accès à ces véhicules reste entier, tant pour les particuliers que pour les entreprises de moindre envergure. 

  Leasing social à 100 €/mois : lancement du dispositif 

Cet article vous a intéressé ? N’hésitez pas à commenter et à le partager avec vos proches.
ET SURTOUT… N’oubliez pas de nous suivre sur Facebook, Instagram, Youtube et LinkedIn !

Facebook AutoJMFacebook InstagramFacebook YoutubeFacebook LinkedIN

0 Reviews ( 0 out of 0 )

Write a Review

Haut de page
Voir
Masquer