En février 2025, le marché automobile français a enregistré 141 569 immatriculations de voitures particulières (VP), marquant une légère baisse de 0,72 % par rapport à février 2024. Cette diminution s’inscrit dans une tendance observée depuis l’automne 2024, avec une baisse cumulative de 3,3 % sur les deux premiers mois de 2025.
Une belle hausse par rapport à Janvier !
Par rapport à janvier 2025, qui avait connu une baisse de 6,2 % avec 114 673 immatriculations, février 2025 montre une amélioration notable de 23%.
Cette progression peut être attribuée à une stabilisation du marché après le recul de janvier mais ces chiffres masquent des dynamiques sous-jacentes influencées par des facteurs tels que les politiques fiscales et les anticipations du marché.
Évolution des ventes par segments de marché
-
Véhicules électriques (VE) : Selon AAA Data, la modification du barème du bonus écologique a engendré une hausse d’immatriculations de véhicules électriques (+ 59 %) et leur part est passé à 25 % jusqu’au 14 février, avant de chuté sur l’ensemble du mois à -2% et une part à 18 %, un niveau à peine supérieur à la moyenne récente (2024) autour de 17 %.
-
Véhicules hybrides : Les véhicules hybrides jouent un rôle moteur sur le marché des voitures neuves, représentant collectivement 48 % des immatriculations. En particulier, les micro-hybrides (MHEV) constituent 22 % de ce marché, bénéficiant d’une offre diversifiée que les constructeurs continuent d’enrichir. Ces modèles se distinguent par des tarifs plus abordables que ceux des hybrides classiques.
- Véhicules hybrides rechargeables (PHEV) : Les ventes d’hybrides rechargeables continuent de chuter, enregistrant une baisse de 45 %. Cette tendance s’explique par l’application du malus au poids, malgré un abattement de 200 kg, ainsi que par la suppression de certaines exonérations fiscales pour les entreprises, qui constituaient leur principal marché. De plus, l’introduction progressive de la norme Euro 6e-bis depuis le 1ᵉʳ janvier a entraîné une hausse des émissions de CO₂ pour les modèles nouvellement homologués, les rendant moins attractifs pour les flottes d’entreprises.
Performances des constructeurs
En février 2025, Renault a maintenu sa position de leader avec 24 446 immatriculations, suivi de Peugeot (22 379) et Dacia (12 815).
Ces chiffres reflètent une légère amélioration par rapport à janvier, où ces marques avaient également dominé le marché.
- Renault : La Renault Clio a maintenu sa position de leader des ventes en février 2025, reflétant la popularité continue de ce modèle.
- Peugeot : Peugeot a consolidé sa présence sur le marché, avec des modèles phares tels que la 208 et le 3008.
- Dacia maintient la 3ème position avec sa citadine polyvalente, la Sandero.
Plusieurs constructeurs automobiles affichent un dynamisme notable dans le segment des véhicules électriques. Renault se distingue avec une augmentation de 57 % de ses ventes électriques, principalement grâce à la Renault 5, tandis que les premiers exemplaires de la Renault 4 commencent à apparaître dans les immatriculations des B-SUV. Citroën a plus que doublé ses ventes électriques, plaçant sa ë-C3 en tête des ventes. Volkswagen voit l’apparition du Tayron, son SUV du segment D, dans les immatriculations pour la première fois. Hyundai et DS affichent des augmentations respectives de 71 % et 72 %, avec DS commençant à immatriculer ses premières N°8 sur le segment D.
Facteurs influençant le marché
Plusieurs éléments ont influencé le marché automobile en février 2025 :
-
Politiques fiscales : Le report au 1er mars 2025 du nouveau barème du bonus-malus écologique a conduit à des anticipations d’achats et à des immatriculations tactiques, perturbant les tendances habituelles du marché.
-
Contexte économique : Le climat des affaires est resté stable en février 2025, avec des intentions de commandes se rapprochant de leur moyenne de longue période.
Comparaison avec février 2024
En février 2024, le marché automobile français avait enregistré une légère croissance, portée par une reprise post-pandémique.
La baisse de 1% observée par rapport à février 2024, qui avait profité du lancement du leasing social, contraste avec cette tendance, suggérant une stabilisation du marché après la reprise.
L’année passée, les véhicules les plus vendus sont les mêmes que ceux constatés ce mois-ci.
Perspectives pour les mois à venir
Le secteur automobile subit des perturbations qui sont influencées par les nouvelles règlementations instaurées en 2025. Les mois à venir seront donc déterminants pour évaluer la capacité du secteur à rebondir et à s’adapter aux nouvelles tendances de mobilité.
