Le marché automobile français a connu un début d’année 2025 difficile, marqué par une baisse notable des immatriculations de voitures particulières neuves. Selon le communiqué de presse du 1er février 2025 publié par AAA DATA, les immatriculations ont diminué de 6 % par rapport à janvier 2024, totalisant 114 673 unités. Cette tendance à la baisse, amorcée au printemps 2024, se poursuit, reflétant les défis persistants auxquels le secteur est confronté.
Baisse des immatriculations de véhicules neufs
La baisse des immatriculations de voitures particulières neuves en janvier 2025 s’inscrit dans la continuité d’une tendance observée depuis plusieurs mois. Cette baisse de 6 % par rapport à janvier 2024 souligne les difficultés persistantes du marché automobile français. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation, notamment les incertitudes économiques qui freinent les investissements des entreprises et des particuliers. Les annonces concernant la réduction du bonus écologique et l’augmentation du malus, ainsi que la suppression de la prime à la conversion, ont également un impact négatif sur la confiance des consommateurs.
En effet, à partir du 1ᵉʳ mars 2025, le malus écologique en France se durcira avec un abaissement du seuil de déclenchement à 113 g/km de CO₂, contre 118 g/km précédemment. Le montant maximal de la taxe atteindra désormais 70 000 € pour les véhicules émettant 193 g/km de CO₂ ou plus. Cette tendance se poursuivra avec une réduction annuelle de 5 g/km du seuil de déclenchement jusqu’en 2027, où il atteindra 103 g/km. Par ailleurs, un nouveau malus visant les voitures électriques est prévu à partir de l’année prochaine.
Dynamisme du marché de l'occasion
Contrairement au marché du neuf, le marché des voitures d’occasion affiche une dynamique positive. Après une progression de 3 % en 2024, il a enregistré une hausse de 8 % en janvier 2025, avec 457 670 transactions. Cette croissance est principalement portée par les modèles à vignette Crit’Air 1, principalement des véhicules essence immatriculés à partir de 2011, qui ont progressé de 18 % sur l’année précédente.
Les véhicules électriques connaissent également une forte progression, avec une augmentation de 54 % sur l’année, atteignant une part de marché de 2,5 %, et même 3 % en décembre 2024. Cette tendance reflète une préférence croissante des consommateurs pour des véhicules moins polluants et non soumis aux restrictions de circulation des zones à faibles émissions (ZFE) mises en place en 2025.
Perspectives pour 2025
L’année 2025 est cruciale pour le marché automobile français, notamment en ce qui concerne la transition écologique : suite aux dernières annonces gouvernementales, les constructeurs doivent à tout prix réduire les émissions moyennes de CO₂ des voitures produites, pour éviter un malus trop élevé et ainsi perdre des potentiels acheteurs.
Côté motorisations, les véhicules thermiques continuent de diminuer, représentant désormais 40 % du marché, avec une part de l’essence à 30 % en 2024, contre 36 % l’année précédente, et le diesel ne représentant plus que 7 % des immatriculations. Les SUV, malgré les critiques et le malus au poids, continuent de séduire les consommateurs, accaparant plus de la moitié du marché des voitures particulières neuves. Les solutions de financement locatives, telles que la location avec option d’achat et la location longue durée, se stabilisent autour de 58 % des ventes aux particuliers, permettant de contourner l’inflation des prix du neuf en convertissant les coûts en loyers mensuels.