Avec un style rétro et une motorisation électrique, la mythique petite Renault R5 devrait réintégrer le catalogue de la marque au losange d’ici 2024. Dévoilé en 2021, le prototype s’inspire des lignes de l’historique citadine disparue depuis 1990.
Renault R5 : un hommage à la légende de la marque
En misant sur des petits modèles plus abordables afin de revenir dans la course à l’électrique, Renault affine bel et bien sa restructuration. Dans le cadre de son nouveau plan Renaulution, le constructeur français – qui vient de revoir son alliance vieille de 20 ans avec Nissan – s’apprête à remettre au goût du jour le modèle qui fut le plus vendu en France de 1974 à 1983 (fabriqué entre 1972 et 1984). La Renault 5 électrique devrait adopter une silhouette plus basique et un design moins spectaculaire afin de coller à son image de voiture populaire. Le concept s’apparente à un hommage à la Renault 5 –également appelée Renault Supercinq sur la deuxième génération-, mais il apporte aussi son lot de modernité. La future citadine électrique révèlera en effet une face avant composée de phares carrés, des boucliers qui comportent le nom “Renault” ainsi qu’un bandeau lumineux reliant les feux arrière verticaux. Clin d’œil à la dénomination du modèle, un petit “5” sera également affiché sur les feux anti-brouillard avant. La mythique R5 d’environ 4 mètres de long reposera notamment sur la plate-forme CMFB–EV –base technique de la Clio E-Tech Full Hybrid–. Elle prendra la place des Renault Espace, Talisman et autre Scénic sur les chaînes de montage de l’usine de Douai (Nord) où elle sera produite.
La R5 pour succéder à la Renault Zoé
Déjà constituée de trois véhicules avec les Mégane, Twingo et Zoé -vouée à être remplacée à terme par la R5-, la gamme 100% électrique de Renault va donc progressivement s’étoffer. Rétro-futuriste, la future citadine compacte 5 places reprend certains codes du modèle des années 1970 et s’inspire clairement du style emblématique de la version R5 Turbo avec des ailes arrière généreuses et des petites écopes noires. Son liseré rouge, sa teinte jaune et son toit noir apportent une dose de contraste, mais l’originalité vient de sa trappe de recharge qui se loge sur le capot avant près du montant gauche. Côté motorisation, la “Renault Cinq” devrait s’en remettre à une batterie lithium-ion d’une capacité de 52 kWh –la même que celle qui alimente la Renault Zoé- associée à un moteur électrique développant 100 kW (136 ch). La taille de sa batterie devrait donc conditionner son autonomie qui dépassera vraisemblablement les 300 km en une seule charge. Le pack conçu pour l’entrée de gamme de la Mégane électrique possède en effet le même niveau d’autonomie malgré une capacité inférieure (40 kWh).
R5 et R4 : les deux déclinaisons du plan Renaulution
Avec un véhicule qui se situera à mi-chemin entre la Twingo et la Zoé (modèle de série vendu à partir de 35000 €) sur la grille tarifaire, Renault lève ainsi le voile sur sa stratégie et ambitionne de démocratiser la mobilité électrique. Selon les premières indications, la marque souhaiterait en effet maintenir un prix d’appel aux alentours de 25 000 € (hors bonus écologique) lors de la date de sortie de la R5. La flambée du prix de toutes les matières premières et la poussée inflationniste sur l’industrie auto pourraient néanmoins contribuer à voir la R5 basculer en milieu de gamme. La nouvelle R4 électrique (concept-car “4Ever Trophy”), qui sera produite en version de série à partir de 2024 dans l’usine de Maubeuge (Nord), arrivera quant à elle sur le marché de l’automobile au premier trimestre 2025. Star des années 1960-1970 avec 8 millions d’exemplaires vendus dans plus de 100 pays, la légendaire 4L aura une descendante haute sur roues plus carrée qui s’assimile à la cousine du Dacia Duster. Avec cette 4L revisitée, ce véritable clin d’oeil au passé viendra renforcer le positionnement du constructeur français qui entend donner une seconde jeunesse à ses deux voitures cultes tout en proposant une réinterprétation moderne. Composé des sites industriels de Maubeuge, Douai (Nord) et Ruitz (Pas-de-Calais), le Renault Group Electricity deviendra donc l’épicentre de la production des véhicules électriques de la marque.
Crédits photos : Caradisiac/InsideEVs/Phoneandroid.