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L’émission de ce dimanche 29 novembre sur RTL a repris une actualité pour le moins source de polémiques : les véhicules hybrides rechargeables seraient plus polluants que les constructeurs le laissent croire. Comment démêler le vrai du faux dans cette histoire ? Voici ce qui a été dit par deux experts en automobile, et les conclusions à en tirer.
Pourquoi les hybrides rechargeables sont populaires ?
Les véhicules hybrides rechargeables sont de plus en plus populaires, en témoigne le résultat de +230% de ventes depuis le début de l’année. L’hybride rechargeable est particulièrement apprécié car la pollution est plus faible avec ces modèles, ce qui permet une réduction de la consommation et donc des économies de carburant. A la différence de l’hybride classique, l’hybride rechargeable doit être chargé car le moteur électrique est plus conséquent. Il permet cependant une autonomie plus importante en mode tout électrique, contrairement à l’hybride classique avec lequel on peut effectuer que quelques kilomètres en tout électrique.
Des tests remettent en cause les consommations annoncées des hybrides rechargeables
Selon des tests effectués par l’ONG Transport&Environment, les hybrides rechargeables émettent 12 fois plus de CO2 que ce qui est annoncé par les constructeurs. Voici l’annonce évoquée pour lancer le débat autour de la pollution réelle de ces modèles qui ont, depuis le début de l’année, le vent en poupe.
Comment expliquer la consommation supérieure relevée par les tests de Transport&Environment ?
L’ONG Transport&Environment a testé trois modèles hybrides rechargeables : le Mitsubishi Outlander, le BMW X5 et le Volvo XC60. Les modèles ont été embarqués sur tous types de routes, avec et sans chargement (donc dans des conditions différentes) et les résultats finaux ont toujours fait état d’une consommation supérieure à celle annoncée par les constructeurs.
Les chiffres de consommation communiqués par les constructeurs automobiles s’appuient sur des tests effectués en conditions réelles, et avec un véhicule chargé au maximum de ses capacités. Et cela change tout : comme les batteries de ces modèles pèsent en moyenne 300 kg, lorsqu’elles ne sont pas chargées, leur poids entraîne une surconsommation lorsque le véhicule roule uniquement en thermique. Or, les tests effectués par l’ONG tiennent aussi compte d’un test complet effectué avec la batterie non-chargée, ce qui explique les incohérences avec ceux communiqués par les constructeurs, et la remise en question de la consommation des modèles hybrides rechargeables.
Cependant, l’ONG a demandé l’arrêt des subventions de l’Etat destinées à aider les acheteurs de véhicules hybrides rechargeables, ce qui représente 40 millions d’euros par an. Elle suppose que les acheteurs profitent des aides liées à l’achat de ces modèles, sans les utiliser de façon pertinente pour avoir une consommation plus faible.
Que disent les experts automobiles ?
Pierre Chasseray, porte-parole de 40 millions d’automobilistes, a déclaré : “Dans un premier temps on a eu les attaques contre le diesel du milieu environnemental, ensuite on a eu celles contre l’essence et les motorisations thermiques, maintenant on arrive sur l’hybride avec un discours qui est assez falsifié. A chacun, à chaque usage son choix automobile. […] L’hybride c’est peut-être une solution de transition extrêmement positive, pour permettre de moins polluer et donc, pour les automobilistes, de moins consommer donc de faire des économies de carburant.”
François Tarin, rédacteur en chef chez AutoPlus, s’est lui aussi exprimé : “Quand on utilise ces véhicules en rechargeant de manière régulière, quotidiennement les batteries qui ont effectivement une autonomie réelle de 40-50 km, qui permettent de faire du domicile-travail chaque jour, alors, à ce moment-la, on obtient en moyenne […] les émissions de CO2 qui sont retenues à l’homologation”. Il a ensuite ajouté : “ce que Transport et Environnement démontre, c’est que le mauvais usage de ces véhicules, par certains, implique des émissions de CO2 très élevées.”
Il est donc primordial de rappeler qu’un véhicule hybride rechargeable doit être chargé aussi souvent que possible pour pouvoir être utilisé, aussi souvent que possible, comme véhicule électrique. C’est dans ces conditions seulement que le conducteur s’assure une baisse de la consommation, et des économies de carburant.