L’année 2024 a été marquée par des évolutions significatives dans le secteur automobile en France. Entre le recul des immatriculations de voitures neuves, l’essor des motorisations hybrides et les changements dans les habitudes de consommation, le marché a connu une période de transition. Cet article revient sur les principales tendances de l’année et les perspectives pour 2025.
Des immatriculations en baisse malgré un rebond de décembre
L’année 2024 s’est achevée sur une note contrastée pour le marché automobile français. En décembre, les immatriculations de voitures particulières neuves (VPN) ont enregistré une légère progression de 1 % par rapport au même mois de 2023.
Cependant, cette amélioration ponctuelle n’a pas suffi à inverser la tendance annuelle, marquée par un recul de 3 %, avec un total de 1 718 412 immatriculations contre 1 774 722 l’année précédente. Les incertitudes économiques ont pesé lourdement sur les décisions d’achat, notamment pour les entreprises, dont les immatriculations ont chuté de 12 %. Du côté des particuliers et des loueurs longue durée, la baisse reste modérée (–3 %), reflétant la tendance globale du marché.
La Renault Clio V encore en tête des ventes
La Renault Clio décroche à nouveau le titre de voiture neuve la plus vendue en France en 2024 avec 91 435 ventes.
Elle devance de justesse la Peugeot 208 qui semblait bien partie pour l’emporter (88 918 ventes), tandis que la Dacia Sandero se classe en troisième position (75 978 ventes).
Une électrification en marche malgré des obstacle
Malgré cette conjoncture délicate, l’électrification du parc automobile continue de progresser. En 2024, les motorisations hybrides ont connu un véritable essor, représentant 43 % des ventes (+24 % par rapport à 2023) et plus de la moitié des immatriculations en décembre.
Les modèles électriques, en revanche, ont stagné, subissant une baisse de 3 % sur l’année. Cette situation est en partie due à l’épuisement rapide du dispositif de leasing social, qui avait pourtant suscité un engouement massif en début d’année avec 50 000 commandes. Les aides à l’achat révisées et le durcissement du malus au poids ont également contribué à freiner la dynamique électrique.
Cependant, les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses grâce à l’arrivée de nouveaux modèles électriques abordables, comme la Citroën ë-C3 et la Renault 5, ainsi qu’aux exigences européennes en matière de réduction des émissions de CO2.
Le marché de l'occasion, un pilier de résilience
Parallèlement, le marché de l’occasion a affiché une belle résilience, avec une hausse de 3 % des transactions sur l’année, atteignant près de 5,35 millions d’échanges. Les modèles à vignette Crit’Air 1 (essence immatriculées depuis 2011) ont enregistré une progression notable de 18 %, répondant à la demande croissante pour des véhicules compatibles avec les zones à faibles émissions (ZFE). En revanche, les modèles Crit’Air 3, bientôt interdits de circulation dans plusieurs grandes métropoles, ont vu leur part diminuer de 8 %.
Dans ce contexte, les solutions de financement locatives, largement adoptées par les particuliers, ont renforcé leur prédominance, représentant près de 58 % des achats. Si le marché automobile reste en phase de transition, l’accélération de l’électrification et l’évolution des modes de consommation laissent entrevoir des opportunités de croissance pour les années à venir.
Focus sur les chiffres AutoJM en 2024
Chez AutoJM, l’année 2024 reflète également ces tendances de transition : la répartition des ventes selon le type d’énergie montre une nette domination des motorisations thermiques, avec 39,7 % de parts pour le diesel et 31,7 % pour l’essence. Les motorisations hybrides représentent 27,8 % des ventes, tandis que les véhicules électriques restent marginaux avec seulement 0,8 %.
Par ailleurs, nous avons réalisé plus de 2 000 livraisons sur l’année, un record depuis la crise Covid19. Les véhicules neufs ont représenté 80 % des ventes, contre 20 % pour l’occasion.