Promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022, le dispositif de leasing social d’une voiture électrique à 100 euros par mois s’apprête à être lancé. En attendant la publication du décret au Journal Officiel, l’ouverture des pré-réservations sur un site web dédié interviendra courant le mois de novembre pour 50% des Français les plus modestes. Les premières livraisons sont quant à elles prévues début 2024.
Le leasing social pour favoriser l’accessibilité à la voiture électrique
Ouvert à la moitié de la population française, l’éligibilité au leasing social à 100 €/mois (hors assurance) concerne les ménages modestes dont le revenu fiscal annuel de référence par part ne dépasse pas le seuil des 15 400 €.
Les gros rouleurs et ceux qui ne peuvent pas se permettre d’opter pour une voiture propre sont donc les principaux bénéficiaires du dispositif, au même titre que les habitants des zones à faibles émissions (ZFE) dont les restrictions de circulation se sont récemment durcies (Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen).
Dans la mesure où le prix d’achat d’un véhicule électrique neuf reste un obstacle majeur pour bon nombre de Français, ce système de location à bas coût ambitionne de participer au développement du marché de l’automobile zéro émission.
Alors que la production française a fortement chuté ces dernières années (1.4 million en 2022 contre plus de 2 millions d’unités annuelles auparavant), cette mesure à vocation sociale vise à accélérer – dans une moindre mesure – la transition vers l’électrique tout en favorisant son accessibilité.
Par la voix du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, le Gouvernement s’est déjà fixé un objectif de 10 000 à 20 000 contrats signés d’ici à la fin 2024, tandis que les premières livraisons doivent intervenir dès le début de l’année prochaine.
Les véhicules électriques seront quant à eux loués par des réseaux comme Arval, Sofinco (groupe Crédit Agricole) ou BNP Paribas Personal Finance.
Les modèles de voitures électriques éligibles au leasing social
Le leasing social apparaît aujourd’hui comme un véritable complément au bonus écologique – dont les critères d’attribution seront réformés à compter du 1er janvier 2024 – mais également à la prime à la conversion. 
Ces deux aides à l’achat seront en effet conditionnées à un score environnemental et les modèles produits en Chine comme les Dacia Spring, Tesla Model 3 et autres MG4 ne seront désormais plus éligibles à ces subventions.
Afin de promouvoir une écologie à la française tout en restant compétitif sur le marché de l’auto à l’échelle européenne, le leasing social sera ainsi réservé à toutes les marques de voitures électriques produites en France et en Europe.
C’est notamment le cas de modèles à faible empreinte carbone tels que la Citroën ë-C3, la Fiat 500e, la Renault Twingo E-Tech ou encore la future Renault 5.
Leasing social : un apport initial pris en charge par l’État
Le principe du leasing social à 100 €/mois prend la forme d’une location avec ou sans option d’achat d’une voiture électrique pendant une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans.
Le dispositif offre donc la possibilité de choisir entre une location longue durée (LLD) et une location avec option d’achat (LOA) qui permet d’acquérir le véhicule en fin de location.
Par ailleurs, le leasing social ne nécessite aucun apport initial pour les personnes éligibles et l’État prend en charge la totalité du premier loyer, y compris pour les ménages qui ne bénéficient pas de la prime à la conversion.
L’aide de l’État peut ainsi atteindre 13 000 € sous certaines conditions (bonus écologique de 7 000 € compris et plafonné à 16% du prix de vente du véhicule).
