Après la course contre les Diesel, l’État Français continue son combat contre la pollution automobile. Pour l’année 2020, le malus écologique est revu à la hausse et de nombreux conducteurs vont devoir en faire les frais ! Voici tout ce que vous devez savoir sur les changements à venir et l’histoire du malus écologique.
Déplafonnement du malus voiture en 2020
Plus vous consommez, plus vous payez. Voici le principe même du malus écologique, et les tarifs augmentent pour 2020 : actuellement, les véhicules concernés par le malus sont ceux dont la consommation est supérieure ou égale à 117 gr de CO2 par kilomètre, et le tarif de départ s’élève à 35€. Dès 2020, les véhicules qui consomment 110 gr de CO2 par kilomètre ou plus seront concernés, et le barème commencera à 50€. De même, le montant maximal de 10 500€ à régler aujourd’hui concernait tous les véhicules émettant 191 gr/km ou plus, et en 2020, les véhicules à 173 gr/km ou plus seront taxés à hauteur de ce montant maximal, revue à 12 500€.
La norme NEDC en place actuellement et permettant de définir les émissions des véhicules laissera place à la norme WLTP (Worldwide harmonised Light vehicle Test Procedure). Cette nouvelle norme sera plus précise sur les consommations réelles, en tenant compte de la consommation de carburant, les émissions de CO2, et émissions de substances polluantes (particules). Attendue initialement pour juin 2020, elle sera officielle dès le mois de mars 2020.
Le déplafonnement, ou plafond reculé du malus écologique, donnera lieu à l’ouverture de deux fonds de 25 millions d’euros. Un premier fond servira à investir dans de nouvelles lignes de production pour accompagner la transformation écologique des sous-traitants automobile, le deuxième fond servira de garantie de prêts pour les sous-traitants, en anticipation de l’activité automobile qui devrait diminuer en 2020.
Les véhicules les plus concernés par le malus écologique sont les voitures sportives et SUV, qui représentent 10 000 à 15 000 véhicules vendus par an. Comble de l’automobile, puisque les SUV représentent le type de véhicule le plus populaire du paysage automobile Européen.
Un peu d’histoire sur le malus écologique
Le malus écologique, initialement nommé “écopastille”, a été adopté au grenelle de l’environnement qui s’est tenu en octobre 2007. Il est calculé en fonction du taux de grammes de CO2 par kilomètre et du nombre de chevaux fiscaux. Sa mise en place avait 3 objectifs :
– pousser les consommateurs à acheter des véhicules propres
– inciter les constructeurs à se tourner vers des technologies plus écologiques pour proposer des véhicules à faible consommation comme les véhicules hybrides, hybrides rechargeables ou véhicules électriques
– renouveler le parc automobile français et ainsi retirer les véhicules anciens qui sont considérés comme les plus polluants
Aide à l’achat d’un véhicule électrique/hybride
L’État Français tente d’encourager les conducteurs à acheter un véhicule neuf qui soit plus propre. Pour ce faire, deux aides ont été mises à disposition des automobilistes :
– prime à la conversion : jusqu’à 5000€ peuvent être versés pour l’achat d’une voiture hybride rechargeable ou électrique, contre 3000€ pour l’achat d’un véhicule neuf thermique
– bonus écologique : pour faire opposition au malus écologique qui pénalise les conducteurs de voitures à forte consommation, le bonus écologique récompense les conducteurs de voitures propres (- de 20gr de CO2/km) comme les voitures électriques d’une aide pouvant atteindre 6000€
Ces aides sont soumises à conditions, et prennent en compte notamment l’ancienneté du véhicule dans le cas de la prime à la conversion, ou les revenus du ménage qui achètent le nouveau véhicule.