Le premier trimestre 2025 a été marqué par une contraction significative du marché automobile français, reflétant les défis persistants auxquels l’industrie est confrontée.
Baisse des immatriculations au premier trimestre
Entre janvier et mars 2025, les immatriculations de véhicules neufs en France ont totalisé 410 085 unités, enregistrant une diminution de 7,8 % par rapport à la même période l’année précédente. Cette tendance s’est accentuée en mars, avec seulement 153 842 immatriculations, soit une baisse de 14,5 % par rapport à mars 2024. Ce niveau ramène le marché à celui observé en mars 2022, période marquée par des pénuries de semi-conducteurs et le début du conflit en Ukraine.
Performances des principaux constructeurs
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Stellantis : Le groupe a connu une baisse de 17,1 % de ses immatriculations en mars 2025, totalisant 43 343 unités. Depuis le début de l’année, la diminution atteint 13,5 %. Toutes les marques principales du groupe sont affectées, notamment Fiat (-54,6 %), Opel (-35,3 %), Peugeot (-6,7 %) et Citroën (-20,1 %).
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Groupe Renault : En contraste, Renault affiche une légère baisse de 1 % en mars, avec des immatriculations très proches de celles de Stellantis. Depuis janvier, le groupe enregistre une progression de 4,2 %, soutenue par les marques Renault, Dacia et Alpine.
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Tesla : Le constructeur américain subit une chute notable de 36,8 % de ses ventes en mars, avec 3 157 unités écoulées. Sur le trimestre, la baisse atteint 41,1 %, positionnant Tesla à la 16ᵉ place des marques en France.
Impact sur les véhicules électriques
Les véhicules électriques, bien que représentant 19 % du marché en mars 2025, ont vu leurs ventes diminuer de 13,9 % ce mois-là. Cette baisse est en partie attribuée aux contre-performances de Tesla, acteur majeur du segment électrique.
Facteurs contribuant au ralentissement du marché
Plusieurs éléments expliquent cette contraction du marché automobile français :
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Fiscalité et mesures gouvernementales : Les nouvelles politiques fiscales, notamment celles appliquées rétroactivement aux entreprises, ont incité de nombreux acheteurs potentiels à différer leurs acquisitions de véhicules.
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Contexte géopolitique incertain : Les tensions internationales et les incertitudes économiques ont renforcé la prudence des consommateurs, les conduisant à reporter leurs décisions d’achat.
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Inflation et pouvoir d’achat : La hausse généralisée des prix a impacté le pouvoir d’achat des ménages, réduisant leur capacité à investir dans des véhicules neufs.
Perspectives pour le marché automobile en 2025
Les prévisions pour l’année 2025 restent prudentes. Selon certaines analyses, la croissance des ventes pourrait plafonner à 2 %, maintenant le marché français en dessous des niveaux pré-pandémiques de 2019. Cette situation souligne la nécessité pour les constructeurs et les acteurs du secteur de s’adapter aux évolutions du marché, notamment en matière de transition énergétique et d’innovation technologique.