La fréquence de rechargement d’un véhicule électrique constitue un facteur ayant une incidence sur la longévité de la batterie. S’il n’est pas nécessaire de la charger quotidiennement, son utilisation et son autonomie peuvent varier d’un propriétaire à un autre selon le mode de vie et la consommation. Découvrez à travers cet article nos conseils de nature à influer sur la capacité de la batterie à long terme.
Charger sa batterie chaque jour peut s’avérer néfaste
À l’instar des téléphones portables, les recharges trop fréquentes peuvent altérer la qualité des batteries des voitures électriques ou hybrides. Inutile de recharger tous les jours si vous effectuez des trajets relativement courts (30 km maximum au quotidien), mieux vaut plutôt éviter certaines tranches de charge extrêmes de la batterie.
Les constructeurs préconisent en effet de ne pas laisser descendre son niveau en-dessous de 20% et de ne pas aller systématiquement jusqu’à 100%. Rester entre 20% et 80% de charge permet ainsi d’optimiser le fonctionnement des batteries en lithium-ion qui équipent la plupart des véhicules électriques récents. La masse transportée -poids du véhicule, nombre de passagers et éventuels bagages- et la route empruntée -chemin difficile, sentier escarpé, piste enneigée, route en pente- peuvent par exemple accélérer la fréquence de recharge.
En fonction de ces conditions, la consommation en énergie peut augmenter de manière significative et même doubler si le moteur est très sollicité. Il est également important de vérifier le niveau de charge d’une voiture électrique ayant servi à tracter une remorque.
Limiter le recours aux bornes de recharge rapide
Si vous êtes amené à prendre la route pour effectuer de longs trajets à l’occasion d’un départ en week-end ou en vacances, il est dès lors conseillé de recharger la batterie de son véhicule à 100% en charge normale ou en charge accélérée (22 kW en triphasé).
En évitant le recours aux stations de charge rapide –qui doivent servir uniquement comme une solution de recharge d’appoint-, ce geste à adopter permet notamment d’anticiper une usure prématurée de la batterie. Outre leurs prix beaucoup plus élevés que la recharge à domicile -plus lente- en France, les charges rapides engendrent une surchauffe de nature à endommager les cellules de l’accumulateur. Elles réduisent de ce fait la longévité de la batterie et par conséquent son autonomie pouvant aller de 200 à 500 km.
Mieux vaut également ne pas laisser un véhicule électrique branché lorsqu’il n’a plus besoin d’être rechargé. Quel que soit le mode de charge utilisé, prolonger le processus de recharge au-delà de 100% chauffera inutilement une batterie standard dont la durée de vie moyenne est de 8 ans (l’équivalent de 160 000 km parcourus).
Éviter les recharges lorsque la batterie est trop chaude
Dans la mesure où les chaleurs extrêmes dégradent la chimie de la batterie, il est préférable d’éviter de “faire le plein” de son véhicule électrique lorsque sa batterie est trop chaude (en temps de canicule par exemple). La recharge d’un modèle électrique peut être réalisée pendant la nuit lorsque les températures extérieures auront diminué et que la batterie sera refroidie. Certains modèles effectuent ainsi des cycles de refroidissement de la batterie afin de préserver sa capacité lorsqu’elle est branchée.
À contrario, lorsque les températures sont très basses en hiver, d’autres modèles font des cycles de chauffage de la batterie pour garantir son efficacité. Un véhicule électrique branché à une borne favorise d’ailleurs un meilleur préchauffage, mais cette technique utilise davantage de courant et diminue l’autonomie -réduite aux deux tiers ou à la moitié en hiver- en utilisant une partie de la batterie.
De manière générale, c’est dans un usage quotidien que l’intérêt écologique de la voiture électrique se manifeste. L’électrique ne se cantonne pas seulement à un recours secondaire pour des trajets de loisirs et son utilisation régulière permet d’amortir le coût environnemental lié à sa fabrication.