Paramètre essentiel pour déterminer la juste valeur d’un véhicule d’occasion sur le marché, le kilométrage peut avoir un impact important sur l’estimation de deux modèles semblables et donc sur votre critère de choix. Même s’il ne reflète pas à lui seul l’usure d’une voiture, le nombre de kilomètres parcourus au fil des années influe sur le prix d’achat.
Un critère automobile incontournable
Une voiture récente affichant un kilométrage élevé peut être mise en vente à un prix plus bas qu’un véhicule ancien ayant parcouru moins de kilomètres. De prime abord, ce constat paraît loin d’être pertinent. Pourtant, l’utilisation d’un véhicule a un impact important sur l’usure de toutes les pièces mécaniques, ce qui a une incidence considérable sur le prix d’une occasion automobile. Néanmoins, l’usure d’une voiture ne peut être uniquement due à son kilométrage. De longs trajets nécessitant de parcourir beaucoup de kilomètres permettent en effet de maintenir les moteurs à une température constante et de limiter leur obsolescence. À contrario, un véhicule ayant roulé fréquemment sur de petites distances en ville avec de nombreux arrêts voit quant à lui la qualité de sa batterie ou de son démarreur altérée avec l’âge.
Le kilométrage pour calculer la cote du véhicule
Variable selon le type de voiture (citadine, SUV, routière…) et de carburant (ou d’énergie pour une voiture électrique), le kilométrage parcouru est en moyenne de 15 000 kilomètres par an pour un véhicule à essence et 22 000 kilomètres pour un moteur diesel. Si le kilométrage est supérieur, la cote habituelle des automobiles d’occasion se calcule en déduisant 25 centimes par kilomètre pour un véhicule essence et 15 centimes pour une voiture diesel. Si le compteur indique moins de kilomètres que cette moyenne, il convient alors d’ajouter 10 centimes par kilomètre à la cote.
Quel est le kilométrage de référence ?
Chaque catégorie de véhicule possède son propre kilométrage de référence. Par exemple, celui d’une citadine diesel est de 18 000 km par an, tandis que celui d’une routière (véhicule diesel également) est de 28 000 km par an. Revendre un véhicule peut par ailleurs s’avérer compliqué au-delà d’un certain seuil kilométrique. Ainsi, le seuil est à 120 000 km pour une voiture d’occasion essence, tandis qu’un modèle diesel reste intéressant jusqu’à 150 000 km. Hormis les modèles les plus convoités ou les véhicules de collection qui prennent de la valeur avec le temps, mieux vaut donc cibler des voitures d’occasion ayant un faible kilométrage. Néanmoins, la solidité et la performance des véhicules augmente depuis deux décennies et une voiture régulièrement entretenue affichant plus de 200 000 km au compteur peut aujourd’hui fonctionner tout aussi bien qu’un modèle plus récent.
Quelle est la durée de vie moyenne d’une voiture ?
Avec une durabilité de 9.4 ans en moyenne, la qualité d’une voiture d‘occasion dépend avant tout de l’entretien réalisé par son propriétaire. Pour allonger la durée de vie moyenne d’une auto, voici quelques conseils:
- Respecter les préconisations du constructeur en matière d’entretien (révisions)
- Vérifier régulièrement l’état des pièces d’usure (filtre à air, filtre à huile, bougies, plaquettes de frein, courroie de distribution, batterie, régulateur, pneus)
- Utiliser des pièces de rechange d’origine (de meilleure qualité avec une plus grande durabilité que les pièces de remplacement alternatives)
- Contrôler le niveau des liquides (huile, liquide de refroidissement, lave-glace)
- Rester à l’affût du moindre bruit inhabituel (signal d’alerte de dysfonctionnement)
- Soigner la carrosserie (protection contre les effets du soleil, des intempéries)
Attention aux falsifications de kilométrage !
Dans tous les cas de figure, un faible kilométrage n’est pas forcément un gage de fiabilité à long terme et peut réserver de mauvaises surprises. Certains conducteurs malveillants peuvent en ce sens falsifier la valeur kilométrique indiquée au compteur afin d’augmenter la cote de leur voiture à la vente. Cette pratique frauduleuse concerne un véhicule sur trois en Europe et un sur cinq en France. Il s’agit le plus souvent de voitures provenant de l’étranger -donc importées en France- et cette falsification s’applique aussi bien aux compteurs analogiques qu’aux compteurs numériques. À l’aide d’une perceuse ou d’un tournevis, il est en effet possible de remonter un compteur kilométrique analogique mais cette technique perturbe l’alignement des chiffres. Également soumis à la fraude, les compteurs numériques peuvent de leur côté être débranchés et remplacés par un boîtier relié à la prise diagnostic de la voiture jusqu’au moment de la vente. Quel que soit le nombre de kilomètres au compteur, vous pouvez constater l’usure d’une voiture d’occasion à partir d’indicateurs (cuir de volant craquelé, chiffres manquant sur le levier de vitesse, sièges abîmés et autres pédales usées) et prendre en compte ces paramètres avant de faire votre choix afin de ne pas tomber dans le piège en pensant faire une bonne affaire.
Avant d’acheter une voiture, consultez son historique
Comme les apparences sont parfois trompeuses, il convient dans un premier temps de demander à voir le carnet d’entretien et de regarder si le kilométrage est cohérent. L’idéal est de trouver un concessionnaire de la marque et d’amener la voiture afin d‘effectuer le contrôle du nombre réel de kilomètres parcourus (indication sur le contrôleur du moteur via des outils spécifiques). Pour tout achat de véhicules d’occasion, le site HistoVec permet de produire un rapport sur l’historique de toutes les marques de voitures immatriculées en France. Exit le temps où ce système permettait uniquement d’avoir accès à des informations susceptibles d’être cachées par le vendeur (procédure pour voiture gravement endommagée, nombre de propriétaires, date de mise en circulation), cet outil de partage intègre désormais un historique du véhicule complet avec les contrôles techniques réalisés (kilométrage maximum enregistré). Ce rapport – qui peut uniquement être obtenu par le propriétaire du véhicule concerné – permet enfin de délivrer à l’acheteur un certificat de situation administrative (anciennement certificat de non-gage).