Périphérique à 50km/h, hausse du prix du stationnement pour les SUV… Voici les nouvelles restrictions instaurées à Paris et ses environs. Des changements qui ne font pas forcément la joie des automobilistes de la région parisienne. Faisons le point sur ces nouvelles restrictions.
Le périphérique passe à 50 km/h : une révolution en route
Dès le 1er octobre, 13 portes du périphérique parisien ont vu leur vitesse réduite à 50 km/h, contre 70 km/h auparavant, sur 12 km de route. Une période de transition était prévue sans sanctions immédiates jusqu’au 10 octobre, car les radars étaient encore calibrés pour flasher les véhicules à 70 km/h. Le déploiement complet de cette mesure sur tout le périphérique a ainsi pris effet dans la journée d’hier, avec ajustement des radars en cours. Le but principal étant de réduire les nuisances sonores et la pollution affectant environ 550 000 riverains.
Le préfet de police a par ailleurs été saisi par l’association « 40 Millions d’Automobilistes » pour contester la décision d’Anne Hidalgo de limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien. Elle juge cette mesure « idéologique » et sans effet bénéfique sur les émissions polluantes, affirmant que les émissions seraient même plus importantes pour les voitures roulant à 50 km/h qu’à 70 km/h. L’association craint également des sanctions injustes pour des excès de vitesse mineurs, avec un radar tous les deux kilomètres sur cette voie très empruntée.
Du côté des automobilistes, cette décision a du mal à être acceptée. Un sondage organisé par la Ligue de Défense des Conducteurs a en effet montré que 92 % des participants s’opposent à la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien.
Construit en 1973, le périphérique a vu plusieurs baisses de vitesse : de 90 km/h à 80 km/h en 1993, puis à 70 km/h en 2014, et désormais à 50 km/h.
Des tarifs de stationnement en hausse pour les véhicules lourds à Paris
Le 1er octobre a aussi marqué le début d’une nouvelle politique de stationnement à Paris. Les véhicules thermiques de plus de 1,6 tonne, ainsi que les modèles hybrides et électriques de plus de 2 tonnes, seront désormais soumis à une surtaxe. Les prix de stationnement, triplés, peuvent atteindre jusqu’à 225 € pour six heures dans certains arrondissements, avec un coût d’environ 18 € pour une heure. Ainsi, si vous possédez le nouveau Peugeot E-3008, la version électrique du SUV français pesant 2 183 kg, vous serez soumis aux nouveaux tarifs.
Cependant, les tarifs varient en fonction de l’arrondissement de la capitale où vous stationnez. Les quartiers centraux (du 1er au 11e arrondissement) imposent un supplément de 50 % par rapport aux zones périphériques (du 12e au 20e arrondissement). Par exemple, une heure de stationnement dans le « centre » de Paris coûtera 18 €, alors que dans les quartiers environnants, ce sera 12 €. La municipalité indique également que la redevance peut être réglée par quart d’heure. De plus, le stationnement est gratuit les jours fériés et le soir, de 20h à 9h.
A titre comparatif, le stationnement résidentiel d’un véhicule léger (pesant moins de 1,6 tonne) nécessite un abonnement de 45 € pour une durée d’un an et de 90 € pour trois ans, auquel s’ajoute un tarif de 1,50 € par jour de stationnement. Un forfait de 7 jours consécutifs (hors dimanches et jours fériés) est également proposé au prix de 9 €.
Les Parisiens vont devoir dire adieu au diesel en station-service
Dernier fait d’actualité majeur ce mois-ci pour les automobilistes de la capitale : la vente de diesel est désormais interdite dans quatre stations-service parisiennes, une mesure impulsée par la mairie de Paris pour
lutter contre la pollution de l’air. Ces stations sont stratégiquement situées à des points clés, tels que la porte d’Aubervilliers et la porte d’Orléans. Cette initiative s’inscrit dans un projet plus large visant à éliminer progressivement le diesel de la capitale d’ici 2030.
Les élus du Conseil de Paris ont quant à eux modifié les contrats de concession de ces stations, qui sont gérées par TotalEnergies. Ce changement pourrait entraîner un afflux de véhicules vers des stations voisines, qui ne sont pas forcément préparées à accueillir un tel nombre de clients. En conséquence, les automobilistes utilisant des véhicules diesel sont encouragés à faire le plein avant d’entrer dans Paris, tout en respectant les limitations de vitesse en vigueur dans la capitale.
Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, soutiennent cette initiative, qui pourrait s’étendre à toute la région dans les années à venir.
Même si le diesel continue de perdre du terrain sur le marché automobile français, représentant environ 9,7 % des ventes de voitures neuves, certains acheteurs persistent à opter pour cette motorisation. Dans la région parisienne, ce sont plus d’1 million d’automobilistes qui sont concernés par ces restrictions car détenteurs d’un véhicule diesel.