Un véhicule propre ne rejette que très peu d’émissions polluantes comparé à ses équivalents thermiques (essence ou diesel). Le passage à l’énergie verte avec des solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement se matérialise aujourd’hui par les vignettes Crit’Air -au code couleur de 0 à 5- pour les voitures propres à 100%. Même si aucune voiture n’est techniquement propre dans la mesure où elle émet toujours des gaz à effet de serre pendant son cycle de vie, la quantité totale de polluants rejetés reste moins importante selon son utilisation.
La voiture électrique zéro émission
Avec la fin des ventes de véhicules thermiques fixée en 2035, le parc automobile mondial se dirige doucement mais sûrement vers une électrification massive. Les incitations à l’achat (bonus écologique, prime à la conversion), les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) ainsi que les normes imposées aux constructeurs pour limiter leur moyenne d’émissions de CO2 à 95 g/km sont clairement de nature à soutenir cette tendance au tout-électrique.
La voiture électrique s’apparente donc à un véhicule propre qui contribue à l’amélioration de la qualité de l’air en milieu urbain. Néanmoins, c’est son moteur électrique –alimenté par une batterie composée principalement de lithium et de cobalt– qui a des conséquences sur l’environnement. Les conditions d’extraction de ces matériaux et la fabrication des batteries ont en effet un impact écologique avec des émissions polluantes durant le cycle de vie de la voiture électrique. Par ailleurs, l’agence internationale de l’énergie révèle que le bilan carbone des bornes de recharge n’est pas négligeable.
Selon les méthodes utilisées pour produire l’électricité là où l’on charge, il apparaît qu’un kilowattheure d’électricité génère 458 grammes de CO2, soit 82 grammes de CO2 émis par kilomètre parcouru (en se basant sur une consommation moyenne de 18 kilowattheures aux 100 kilomètres). Même si la voiture électrique est considérée comme un véhicule propre durant sa phase d’utilisation, son cycle de vie –incluant les phases de fabrication, de recharge et de recyclage des batteries- contribue quant à lui au rejet d’émissions polluantes qui ne sont pas à occulter.
Voiture hybride : la transition vers l’électrique
Moins dépendantes aux énergies fossiles que les véhicules thermiques, les voitures hybrides associent une motorisation thermique (diesel ou essence) à une batterie électrique qui utilise l’énergie cinétique lors des freinages et des décélérations pour se recharger.
Les voitures hybrides sont réparties en trois catégories : l’hybride léger ou micro-hybridation (mild-hybrid) et sa partie électrique (de 7 kW à 15 kW) qui prend le relais en-dessous de 15 km/h, le 100% hybride (full hybrid) qui offre un moteur électrique plus puissant (passage en mode électrique pendant 4 km) et l’hybride rechargeable (Plug-In Hybrid) qui associe un moteur électrique nettement supérieur à son homologue. Les batteries des véhicules équipés de la technologie hybride rechargeable se rechargent en roulant et permettent de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en mode électrique.
Plus économes en carburant (économies variables selon le niveau d’hybridation), les voitures hybrides contribuent à améliorer la qualité de l’air. Solution intermédiaire pour la transition énergétique, leurs émissions de CO2 sont réduites de 30% en comparaison avec les véhicules thermiques. Une réduction de la pollution qui peut même atteindre 75% lorsqu’un hybride rechargeable est régulièrement rechargé pour se déplacer le plus souvent possible uniquement en mode électrique.
Les véhicules à hydrogène : une solution d’avenir
Même si ce type de motorisation appartient à la catégorie des voitures électriques, il possède une batterie alimentée par une pile à combustion qui convertit l’hydrogène en électricité et en eau. Cette technologie encore peu utilisée par les constructeurs sur le marché automobile français permet à l’hydrogène de produire de l’électricité avant d’être rejeté par le pot d’échappement sous forme de vapeur d’eau.
Les véhicules à hydrogène ne sont pas équipés d’un moteur à combustion interne et ne brûlent donc pas de combustibles fossiles comme l’essence ou le gazole, ce qui ne produit aucune pollution. En rejetant simplement de l’eau distillée sans aucune particule fine ni gaz à effet de serre, les voitures à hydrogène sont classées dans la catégorie des voitures propres.
L’abandon des voitures au GPL et GNV ?
Au même titre que les véhicules électriques et hybrides, les voitures qui fonctionnent au GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié formé à partir d’un mélange de butane et de propane) présentent des avantages fiscaux grâce à leurs émissions de particules fines réduites. Le véhicule bénéficie en effet d’une bicarburation et possède deux réservoirs (essence et GPL), ce qui lui permet également de diminuer ses émissions polluantes.
Enfin, rouler au GNV (Gaz Naturel pour Véhicules) rejette en moyenne 25% de CO2 en moins que ses homologues thermiques. Principalement constitué de méthane, il recouvre plusieurs carburants comme le gaz naturel comprimé (GNC) ou le gaz naturel liquéfié (GNL), mais les constructeurs ont tendance à se tourner davantage vers les voitures électriques.
Classement Crit’Air pour voitures particulières lors des épisodes de circulation différenciée en cas de dépassement des seuils d’alerte de pollution :
– Vignette Crit’Air 0 (verte) : tous les véhicules 100% électrique et hydrogène.
– Vignette Crit’Air 1 (violette) : tous les véhicules gaz et hybrides rechargeables ainsi que les véhicules essence Euro 5 et 6 immatriculés depuis le 1er janvier 2011.
– Vignette Crit’Air 2 (jaune) : tous les véhicules essence Euro 4 immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus ainsi que les véhicules diesel Euro 5 et 6 immatriculés depuis le 1er janvier 2011.
– Vignette Crit’Air 3 (orange) : tous les véhicules essence Euro 2 et 3 immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 inclus ainsi que les véhicules diesel Euro 4 immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus.
– Vignette Crit’Air 4 (bordeaux) : tous les véhicules diesel Euro 3 immatriculés entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 inclus.
– Vignette Crit’Air 5 (grise) : tous les véhicules diesel Euro 2 immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000 inclus.