Le mois de septembre 2024 a été marqué par des tendances contrastées sur le marché automobile français, tant pour les véhicules neufs que d’occasion. On annonce près de 11% de baisse d’immatriculations de véhicules particuliers et pour certains groupes automobiles, la chute est encore plus prononcée !
Marché automobile : Fortes Variations dans le segment des véhicules Neufs
D’après les données du marché automobile, certains constructeurs ont enregistré des résultats très disparates. Par exemple, Dacia et Citroën ont connu des baisses importantes (-30% vs le mois précédent) de leurs ventes, tandis que des marques comme Volkswagen et Toyota ont réalisé d’excellentes performances (respectivement +13% et +18% d’immatriculation), consolidant ainsi leur position de leaders sur le marché automobile.
Ces tendances s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment les différentes stratégies commerciales et la disponibilité des modèles électrifiés, toujours plus prisés des consommateurs.
Le marché automobile des véhicules électriques (VE) et hybrides continue de croître, profitant des diverses incitations financières et du cadre réglementaire incitant à la transition énergétique. Les acheteurs se tournent de plus en plus vers des solutions alternatives aux moteurs thermiques, ce qui bénéficie à des marques ayant fortement investi dans l’électrification de leur gamme, comme Toyota avec ses véhicules hybrides et électriques.
Cependant, la dynamique du marché reste fragile. L’incertitude économique et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement pèsent encore sur la capacité des constructeurs à répondre à la demande. Cette situation affecte directement les marques qui, comme Citroën et Dacia, n’ont pas su ajuster leur production pour répondre aux attentes des consommateurs et ainsi proposer des véhicules électrifiés.
Les immatriculations de véhicules d'occasion sont à la hausse !
Le marché des véhicules d’occasion, quant à lui, présente une certaine stabilité malgré le ralentissement observé pour certains segments et affiche près de 6% d’augmentation des immatriculations ce mois-ci. Les véhicules anciens, notamment ceux équipés de moteurs diesel, continuent de subir une baisse de demande à cause des restrictions croissantes dans les grandes villes et la volonté des consommateurs de s’orienter vers des modèles plus écologiques (crit air 0 et 1).
Les véhicules récents, en particulier l’hybride et l’électrique d’occasion, connaissent cependant un essor. La montée des prix des véhicules neufs, conjuguée à une pénurie de certains modèles, pousse de nombreux acheteurs à se tourner vers des solutions d’occasion plus accessibles.
Focus sur les Marques automobiles : Les Gagnants et Perdants de Septembre 2024
Le mois de septembre a donc permis de mettre en lumière les contrastes entre les marques automobiles. Volkswagen, dans le top 3 du classement, continue d’attirer les acheteurs avec une gamme riche en véhicules électrifiés et une image de marque solide. Toyota, également en forte croissance, doit son succès à la fiabilité perçue de ses hybrides et à une stratégie claire d’électrification.
À l’inverse, Citroën et Dacia semblent peiner à maintenir leur compétitivité sur le marché. L’offre de Dacia, autrefois synonyme de véhicules à bas prix, semble moins séduire face à une concurrence qui propose désormais des modèles électrifiés accessibles. Citroën, de son côté, paie le prix d’une gamme perçue comme moins innovante, notamment en matière d’électrification. Bien que Citroën propose plusieurs véhicules électriques, dont la ë-C4, la Ami ou encore ses utilitaires l’ë-Berlingo et l’ë-Jumpy, le constructeur français n’a pas su tirer son épingle du jeu.
Quant à Dacia, hormis la Dacia Spring, qui est l’une des voitures électriques les plus abordables sur le marché, la marque du groupe Renault n’a pas su suivre la tendance actuelle du marché auto.
En septembre 2024, le groupe Stellantis a enregistré des résultats contrastés sur le marché français. Si certaines de ses marques, comme Peugeot, continuent de bien performer avec des modèles phares comme la 208, d’autres, notamment Citroën, ont vu leurs ventes diminuer. Stellantis reste un acteur majeur mais confronté à des défis sur la transition électrique.
Classement des gammes les plus plébiscitées en septembre 2024
Le classement des ventes de véhicules en France de janvier à septembre 2024 montre que la Peugeot 208 II est en tête avec 88 188 unités vendues (6,4 % du marché). Elle est suivie par la Renault Clio V (67 168 unités) et la Dacia Sandero 3 (66 966 unités). Le top 5 est complété par la Peugeot 2008 II et la Citroën C3 III. Parmi les voitures étrangères, Toyota se distingue avec la Yaris II et la Yaris Cross. La Tesla Model Y, premier véhicule 100 % électrique du classement, occupe la 11e place.
Focus sur les Motorisations : Les hybrides continuent leur envol !
Avec près d’une immatriculation sur 2 en France, les ventes de véhicules hybrides ne cessent de prendre de l’ampleur.
Les immatriculations de véhicules hybrides ont fortement progressé en septembre 2024, représentant près de 45 % des immatriculations. Les hybrides non-rechargeables (HEV) et légers (MHEV) ont connu les plus fortes hausses, avec des croissances respectives de 26 % et 57 %. En revanche, les hybrides rechargeables (PHEV), ainsi que les moteurs essence et diesel, ont tous reculé. Sur le segment électrique, la Citroën ë-C3 a bien démarré, mais la baisse globale des ventes électriques soulève des doutes quant aux objectifs européens de réduction des émissions de CO2.
Perspectives et enjeux pour les mois à venir
Le marché automobile entre dans une phase cruciale avec la fin d’année approchant. La transition vers les véhicules électriques et hybrides reste un enjeu majeur pour les constructeurs, qui doivent accélérer leurs efforts d’innovation tout en maintenant une production fluide malgré les tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Les incertitudes économiques pourraient également freiner la reprise attendue des ventes, notamment dans le segment des véhicules neufs. Toutefois, les politiques publiques favorisant les VE et les efforts des constructeurs pour proposer des solutions de mobilité plus abordables devraient soutenir la croissance du secteur.
Pour conclure, septembre 2024 reflète bien les tensions et les mutations profondes du secteur automobile français. Alors que certaines marques se réinventent avec succès, d’autres devront s’adapter au plus vite pour ne pas être dépassés dans ce contexte en pleine transformation.