Actuellement en pleine croissance en France, le marché de la seconde main attire de plus en plus d’acheteurs grâce à la diversité des modèles immédiatement disponibles et des tarifs moins élevés que sur le marché du véhicule neuf. Alors que la durée de la garantie légale de conformité est fixée à 24 mois, acheter une voiture d’occasion chez un professionnel offre la possibilité de souscrire un contrat d’extension de garantie automobile.
Extension de garantie auto : un contrat d’assurance optionnel
Depuis le 1er janvier 2022, la garantie constructeur –garantie légale de conformité où le vendeur est présumé responsable– concernant un véhicule fabriqué dans l’Union Européenne est de deux ans à compter de la date d’achat. Durant cette période, elle protège gratuitement un acheteur si le modèle n’est pas conforme au descriptif de l’annonce, à la facture d’achat et à l’usage attendu. En complément de cette garantie légale -qui ne s’applique pas dans le cadre d’une transaction entre particuliers-, l’extension de garantie peut également couvrir certains défauts et autres pièces défectueuses. Destinée à prolonger la validité d’une assurance auto, elle constitue un contrat d’assurance facultatif qui est proposé par un distributeur. L’extension de garantie prend ainsi le relais de la garantie constructeur avec une prise en charge de toutes les factures liées à la réparation des pannes mécaniques, électriques ou électroniques (pièces et main-d’œuvre) selon les conditions de la formule choisie par les clients.
Souscrire une extension avant l’échéance de la garantie constructeur
Il est déconseillé d’attendre la fin de la garantie constructeur pour souscrire une extension de garantie. Lorsqu’un véhicule roule depuis un certain temps, sa couverture est dès lors considérée comme plus risquée –donc plus chère en raison de l’inflation– et plus vite un automobiliste achète cette garantie, moins il paiera. Avec un prix de 30 € par mois en moyenne, les extensions de garantie se règlent sous la forme de cotisation et leur montant est librement fixée par le distributeur ou la compagnie d’assurance. Estimer soi-même ses besoins et ses risques s’avère nécessaire afin que l’extension de garantie en vaille bien la peine. Si un automobiliste roule fréquemment, son véhicule risque de s’user plus vite et certaines pièces comme la courroie de distribution devront être remplacées en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Quel que soit l’usage d’une voiture, tout contrat d’extension de garantie doit notamment prendre en compte les frais de remplacement des pièces défectueuses et les frais de remorquage en cas de panne, ainsi que les services tels que l’assistance en bord de route et la mise à disposition d’un véhicule pendant la durée des réparations. Attention à ne pas tomber dans le panneau des offres trop alléchantes et pensez à faire jouer la concurrence afin de trouver le meilleur compromis tranquillité d’esprit-économies d’argent.
Une extension de garantie cessible à la revente
En achetant un véhicule de seconde main chez un professionnel, vous pouvez donc prolonger la période de validité de la garantie initiale (garantie légale des vices cachés). Si vous faites ensuite le choix de revendre un véhicule d’occasion, la garantie constructeur ne s’applique plus mais l’extension de garantie souscrite est cessible entre particuliers. Céder ce complément de protection à un futur acheteur -qui bénéficiera de l’extension de garantie jusqu’à son terme- constitue en effet un argument supplémentaire de vente non négligeable afin de rassurer un éventuel acquéreur. Il est également possible de résilier un contrat d’extension de garantie si un automobiliste considère qu’elle représente au final une dépense superflue compte tenu de l’utilisation du véhicule. En cas de résiliation de contrat, il faut en général attendre l’expiration d’un délai d’un an à compter de la date de souscription même si certains contrats n’imposent aucun délai. Pour annuler la garantie prolongée, il suffit de le notifier à l’assureur à travers une demande écrite. Ce dernier doit rendre la résiliation effective dans le mois suivant la réception de la demande avant de rembourser la part de la souscription n’ayant pas été couverte.